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Auteur de plus de cent vingt pièces, sa carrière de créateur est indissociable de son activité d'organiste. Les oeuvres qui composent ce programme ont été enregistrées à l'Opéra de Lyon entre le 8 et le 16 juillet 2016. Elles ont fait l'objet de commandes de formations telles que l'Orchestre de Chambre de Paris, l'Orchestre français des Jeunes ou de l'Orchestre National de Lyon. Le Concerto pour clarinette est enregistré ici par celui qui en a donné la première mondiale en novembre 2012, le célèbre clarinettiste Paul Meyer.

Deutsche Grammophon présente le premier album de Renaud Capuçon pour le label jaune dans le cadre de leur nouvelle collaboration. Accompagné de la pianiste de légende Martha Argerich, Renaud Capuçon interprète trois des plus belles sonates pour violon et piano du répertoire : l'opus 105 de Schumann, la 'Kreutzer" de Beethoven, et la Sonate de César Franck. Interprètations enregistrées lors du Festival de Pâques d'Aix-en-Provence en avril 2022. Le lien extraordinaire entre les deux interprètes est évident dans ce récital dédié au pianiste Nicholas Angelich, leur ami et partenaire décédé quelques jours auparavant.

Les Concertos pour clavecin et cordes de Johann Sebastian Bach que l'on a conservés comptent parmi les tous premiers concertos pour clavier. Le ton frais et énergique qui en émane reflète notamment la joie de Bach lorsqu'il a pris la direction du Leipzig's Collegium Musicum en 1729. La plupart des Concertos pour clavecin du compositeur sont des transcriptions de ses oeuvres antérieures pour d'autres instruments, comme en témoignent certains airs familiers (BWV 1052 et BWV 1056). Il en va de même d'un Concerto pour orgue égaré qui lui a inspiré la Cantate n?35 sur laquelle Masato Suzuki s'est appuyé afin de restaurer l'oeuvre. Suzuki dirige ici le Bach Collegium Japan depuis son clavecin.

Si cette version du chef-d'oeuvre a fait date dans l'histoire de l'opérette, c'est grâce à la mise en scène de Jean-Louis Barrault et l'excellence des comédiens-chanteurs qui ont fait du spectacle un triomphe. C'est André Girard qui a adroitement transcrit la musique étincelante de verve et de gaîté d'Offenbach : des couplets, des rondeaux, des polkas, des tyroliennes, et parfois un duettino gracieux ou un ensemble entrainant, que le compositeur est parvenu à coordonner de la façon la plus surprenante pour subjuguer son public. Témoignage précieux d'un spectacle finement caricatural, ce disque est un condensé de bonne humeur et d'éclats de rire.

Dans l'oeuvre de Chopin, il existe un genre particulièrement bien représenté : la mazurka. La grande majorité des 51 qu'il a publié ont été écrites comme un hommage et un rappel de sa patrie, qu'il n'a jamais revu après l'occupation russe de 1830/31. La mazurka est une danse folklorique d'Europe de l'Est en trois temps qui provient de la province polonaise de Masovie, où Chopin a grandi. Dans de nombreux cas, une mazurka comprend différentes sections individuelles, dont les noms sont presque toujours issus d'une région ou d'un groupe ethnique. Une telle section est le polonez, qui est rythmiquement lié à la polonaise cérémonieuse. Chose intéressante, Beethoven a nommé le troisième mouvement de son Triple concerto op. 56 Rondo alla polacca. Le "mazur" a une structure rythmique soutenue par de nombreuses figures en pointillés ou triplés. Le "kujawiak" est une danse folklorique lente à triple mètre. Le "krakowiak" est caractérisé par beaucoup de syncopes. "L'oberek" est une danse fougueuse. Chopin a écrit au total 13 cycles de mazurkas: op. 6, 7, 17, 24, 30, 33, 41, 50, 56, 59, 63, 67, 68, écrites entre 1825 et sa mort; son oeuvre finale et incomplète est aussi une mazurka. Il y a plusieurs autres mazurkas qui n'ont pas de numéro d'opus.

Quand l'Ensemble Amarillis fait la part belle à Händel, il réinvente le genre de la suite baroque. Les membres de cet ensemble mettent à profit leur formation à géométrie variable pour concocter un joyeux ballet musical en hommage au plus italien des compositeurs anglais. Aucune voix ici, et pourtant que de lyrisme dans ces pages ! À la faveur de transcriptions qui renouvellent constamment l'instrumentation du programme, les interprètes, menés par Héloïse Gaillard à la flûte et Violaine Cochard au clavecin, mobilisent de manière originale l'énergie d'un florilège contrasté de suites et autres sonates en trio de Händel.

Enregistré de nuit pendant les temps de Pâques 2022, le premier disque du jeune Tom Carré, jeune pianiste toulousain, fait dialoguer deux univers nocturnes. Celui de la Grande Humoresque de Schumann, vaste rêverie peuplée de songes fantastiques et les Miroirs de Ravel où les noctuelles volent jusqu'à l'aube. Rarement associées, ces deux partitions se caractérisent pourtant par l'absence de l'homme. D'une voix intérieure chez Schumann jusqu'aux oiseaux tristes de Ravel. L'être humain disparaît et la poésie demeure.

Au début du XXe siècle, toutes les routes mènent à Paris. C'est là que prend place l'Exposition universelle, qu'Ernest Hemingway ou Kandinsky s'installent, que Proust rédige sa Recherche et Cocteau sa Machine infernale, que les Ballets russes révolutionnent la danse et que Debussy, Satie et Stravinski font scandale. C'est ce parfum de renouveau que la violoniste Manon Galy et le pianiste Jorge Gonzalez Buajasan capturent dans cet enregistrement, leur premier en duo. Eloquents dans les sonates et pièces de Debussy, Ravel, Poulenc et Milhaud qui y figurent, ils donnent un aperçu de la modernité et de l'audace de cette musique française du début du XXe siècle.

A la fois pianiste classique et électro, chef d'un orchestre de chambre et compositeur, l'éclectique Francesco Tristano revient à ses premiers amours, le piano solo, pour son premier album. Dans la veine des meilleurs compositeurs néo-classique d'aujourd'hui (Ludivico Einaudi, Olafur Arnalds, Nils Frahm, Joep Beving, Max Richter, Philip Glass... ), il nous livre un opus intime et personnel, enregistré avec un micro très proche du piano afin de capter tous les sons naturels de l'instrument "comme si votre oreille était dans le piano" dit-il. Pour quatre des titres, il s'est entouré du pianiste et producteur Chilly Gonzales pour de magnifiques duos. Il explore ici un côté plus doux et innocent de sa personnalité créative, en résulte des pièces très mélodiques et accessibles.

Le 7e Concours international de piano Frédéric Chopin est resté dans la mémoire comme l'un des plus grands. Deux personnalités artistiques vont marquer l'édition et toutes celles à venir... et entrer dans l'histoire de la musique. En 1965, la salle de concert de la Philharmonie de Varsovie gardera à jamais le souvenir de deux artistes d'Amérique du Sud : l'Argentine Martha Argerich et le Brésilien Arthur Moreira Lima. Martha Argerich y remportera le 1er Prix et Arthur Moreira Lima le 2ème Prix. Si le concours Chopin ne marque pas le début de la carrière de Martha Argerich, le triomphe qui en résulte lui donne une autre dimension et lie à jamais son histoire tumultueuse et celle du concours. Inclus un livret de 42 pages comprenant de très nombreuses photos du Concours de 1965.

Découvert en 2009 grâce aux trios avec piano de Schubert, Latitude 41 nous offre ici les trios avec piano de Camille Saint Saëns. Trois décennies séparent la composition des deux trios, le premier, mélodieux et enjoué et visant à conquérir le public français, le second, riche et sérieux, reflet de l'expérience de toute une vie. Leurs caractères très différents contribuent à la richesse de cet enregistrement. L'interprétation du trio soutient ô combien la comparaison avec les plus grandes références en la matière : un jeu tout en finesse, en couleur et en poésie sachant allier la dynamique et la souplesse, la fougue et la sensibilité, dans un même geste réunissant ces musiciens d'exception.

Le ténor vedette Javier Camarena fait ses débuts pour Pentatone avec Signor Gaetano et Gli Originali sous la direction de Riccardo Frizza, spécialiste de l'opéra italien, présentant une sélection exigeante des plus grands airs pour ténor de Donizetti. Outre les célèbres extraits de l'Elisir d'amore, Don Pasquale et Roberto Devereux, ce projet se concentre sur les joyaux cachés d'oeuvres rarement enregistrées telles que Betly, Maria de Rudenz et Il giovedi grasso. L'exceptionnel sens du style de Camarena et Frizza est mis en valeur par l'interprétation sur instruments d'époque de Gli Originali.

Accompagné d'Anna Reinhold, Sabine Devieilhe, Magali Mosnier et Emmanuel Olivier, le flûtiste Alexis Kossenko livre ici un disque impressionniste, où voix, flûte et piano dialoguent et s'enchevêtrent. À travers un programme mêlant mélodie et musique de chambre, les influences de cette musique insaisissable et évocatrice se font jour, de la Grèce antique (avec les Odelettes anacréontiques de Maurice Emmanuel, ou encore l'illustre Syrinx de Debussy) à la Nature, en passant par l'Orient rêvé de Jacques Ibert et de Maurice Ravel (Asie). Les voix d'Anna Reinhold et de Sabine Devieilhe donnent vie aux mots de Victor Hugo, Pierre de Ronsard ou encore Segalen, capturant l'atmosphère suave de cette musique crépusculaire. De cet enregistrement émerge ainsi un captivant tableau de la musique française du début du XXe siècle, dans toute sa clarté, son raffinement et sa transparence.

Ensemble d'une inépuisable richesse, les cantates de Bach offrent un panorama de la plus haute inspiration musicale des diverses tendances de son temps et donc de sa propre musique. Les deux chefs-d'oeuvre réunis ici invitent à mesurer son évolution sur une décennie. À Weimar avec la cantate BWV 21, le temps de l'expérimentation mais aussi le recours à Buxtehude pour exprimer un piétisme des plus imagés. À Leipzig avec la cantate BWV 76, la maîtrise d'un compositeur utilisant toutes ses ressources dans une vertigineuse synthèse à la gloire de Dieu.

En amoureux de Vivaldi, Jean-Guihen Queyras avait enregistré un volume de concertos pour violoncelle plébiscité à sa parution par la presse et le public. Il poursuit ici son hommage au compositeur vénitien avec une sélection de sonates dont l'écriture est aussi brillante et inspirée que celle des concertos.

2018 marque le centenaire de la disparition de Claude Debussy, le compositeur préféré des français. Pouvions-nous rêver mieux qu'une rencontre entre six merveilleux musiciens français pour rendre hommage à l'un des plus grands compositeurs du 20e siècle : le violoniste Renaud Capuçon, le pianiste Bertrand Chamayou, le violoncelliste Edgar Moreau, l'altiste Gérard Caussé, le flûtiste Emmanuel Pahud et la harpiste Marie-Pierre Langlamet. D'une beauté saisissante, la musique de chambre de Debussy fait incontestablement partie des sommets de la musique française.

Le maestro Belohlavek et le Czech Philharmonic présentent une interprétation marquante du Stabat Mater de Dvorak, une oeuvre importante du patrimoine tchèque interprétée par des musiciens tchèques auxquels on peut prêter une proximité naturelle avec cette musique. Il dirige ici le Czech Philharmonic et de grands solistes tels Eri Nakamura, Elisabeth Kulman, Michael Spyres et Jongmin Park.