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Premier album associant le contre-ténor Philippe Jaroussky et le guitariste Thibaut Garcia, À sa guitare tire son titre d'une mélodie du compositeur Francis Poulenc. Son spectre est cependant extraordinairement large, tant culturellement que stylistiquement. Ses vingt-deux plages, d'une incroyable subtilité, couvrent quatre siècles et puisent dans la musique de compositeurs français, britanniques, autrichiens, italiens, espagnols, brésiliens et argentins (Caccini, Mozart, Barbara, Purcell, Granados, Fauré, Luiz Bonfa...). Les deux complices jouent ici des couleurs et des sensibilités de leurs instruments respectifs rarement mariés dans le répertoire classique. Philippe Jaroussky et Thibaut Garcia se font diseurs incomparables, attentifs à la moindre inflexion des textes abordés, en une véritable fusion du verbe et des notes.

Trois superbes oeuvres pour choeur et orchestre magnifiquement interprétées sont regroupées dans cette nouvelle parution du label BR Klassik - la Messe berlinoise d'Arvo Pärt pour choeur et orchestre à cordes de de 1990, le Stabat Mater de Poulenc pour soprano, choeur mixte et orchestre de 1950, ainsi que la Symphonie des Psaumes de Stravinski pour choeur et orchestre de 1930. La soprano Genia Kühmeier et l'incomparable Choeur et Orchestre de la Radio bavaroise sous la direction de Mariss Jansons nous offrent une interprétation qui ravira tous les mélomanes.

Pour cet enregistrement, l'ensemble suisse La Floridiana et sa chef et claveciniste Nicoleta Paraschivescu font équipe avec la soprano Francesca Aspromonte. L'album rend hommage au peu connu mais excellent compositeur et claveciniste baroque italien Pier Giuseppe Sandoni (1683-1748). Très apprécié à son époque, il est devenu célèbre non seulement en tant qu'assistant et claveciniste de Händel, mais aussi en tant que mari de la célèbre prima donna Francesca Cuzzoni (1696-1778). Les capacités d'improvisation de Sandoni étaient comparées à celles de Händel et il était un professeur recherché dans les cercles aristocratiques d'Angleterre. Il a appris le métier de compositeur dans sa ville natale de Bologne auprès du célèbre Giovanni Bononcini et a été nommé à la prestigieuse Accademia Filarmonica di Bologna en tant qu'organiste et compositeur (un honneur qui n'était accordé qu'aux musiciens exceptionnels).

On retrouve ici Jörg Widmann soliste, chef et compositeur. Avec sa pièce Con brio, créée en 2008, il rend un vibrant hommage à Beethoven en général et à sa Septième Symphonie en particulier. A la tête de l'excellent Irish Chamber Orchestra, dont il est chef principal, il enregistre également ladite Symphonie n?7, qui occupe une place de choix parmi les oeuvres grandioses de Beethoven ; il considère d'ailleurs lui-même le deuxième mouvement comme l'une de ses meilleures compositions ! Il écrit cette symphonie en 1812, alors que la surdité commence à l'envahir, que la guerre napoléonienne fait rage en Russie et qu'il rencontre Goethe.... Richard Strauss est, quant à lui, au crépuscule de sa vie lorsqu'il compose en 1947 sa dernière oeuvre instrumentale, le Duett-Concertino pour clarinette et basson, avec orchestre à cordes et harpe.

6 ans après la sortie de son dernier album sous Decca Classics, Mitsuko Uchida, nous offre aujourd'hui une version tant attendue des Variations Diabelli de Beethoven. Cette oeuvre à été enregistrée à Snape Maltings, l'une des plus grandes salles de concert du monde, avec laquelle Mitsuko a une grande affinité. L'une des artistes les plus admirées de notre époque, Mitsuko Uchida est connue comme une interprète hors pair des oeuvres de Mozart, Schubert, Schumann et Beethoven, ainsi que comme une fervente adepte de la musique pour piano d'Alban Berg, Arnold Schoenberg, Anton Webern et György Kurtág.

Second projet de la compositrice Caroline Shaw enregistré par le Attacca Quartet. Le premier, Orange, remportait un Grammy Award en 2020. A propos de la pièce présentée sur Evergreen, First Essay : Nimrod, Shaw dit : "La pièce a commencé comme un simple exercice d'interprétation en musique de la mélodie et du rythme d'un de mes auteurs préférés, Marilynne Robinson. Le titre fait référence au personnage biblique légendaire Nimrod, qui a supervisé la construction de la tour de Babel, une ville conçue pour être suffisamment haute pour atteindre le ciel, mais qui a entraîné la confusion et la dispersion du langage. La pièce commence par un rythme doux, tout comme si Robinson parlait, mais va ensuite nous surprendre à mesure que l'harmonie familière se défait en fragments répétitifs et inattendus."

Personnalité du Seicento sicilien tout autant énigmatique que fascinante, Storace cultive avec une inventivité peu commune l'art de la variation sur les basses obstinées et les chansons populaires alors en vogue en Italie. Jouant sur les timbres et les contrastes à travers un récital réunissant épinette, clavecin et orgue, le claveciniste Marouan Mankar- Bennis semble recréer au clavier l'ivresse des danses méditerranéennes en emportant l'auditeur dans une rythmique virtuose et obsédante.

A l'occasion du bi-centenaire de la naissance de Charles Gounod, cette première intégrale des quatuors à cordes (dont deux inédits) sur instruments d'époque révèle une partie méconnue de son oeuvre, dominée par la musique vocale. Compositeur de la toute fin du XIXe siècle, Gounod s'inscrit avec ses cinq quatuors dans la lignée du classicisme viennois. Les accents lyriques du Quatuor en sol mineur ou la légèreté aérienne du Scherzo du Petit Quatuor évoquent rien moins que les noms de Schubert et Mendelssohn. Les musiciens du Quatuor Cambini-Paris (Julien Chauvin, Karine Crocquenoy, Pierre-ric Nimylowycz et Atsushi Sakaï) restituent avec grâce ces pages empreintes de gravité et de suavité.

La recherche du temps perdu nous met en présence de l'une des énigmes musicales les plus passionnantes de la littérature : quelle musique, capable de procurer des émotions d'une intensité inouïe, se cache derrière la Sonate de Vinteuil ? Modèle supposé de cette dernière, la première Sonate de Saint-Saëns côtoie ici d'autres pièces, qui nimbent le mystère de la sonate imaginaire des mille rêveries que peut faire naître un voyage dans l'univers de Proust.

Un voyage à travers le pays des merveilles pastorales de ces miniatures exquises de Dvorak pour duo de piano, plein de caractère et de charme fantaisiste, de drame passionné, imagerie vivante d'une nostalgie slave. Ces joyaux du répertoire méritent d'être mieux connus, car ils expriment en miniature l'essence du génie de Dvorak. Reconnus internationalement pour leurs exécutions et enregistrements de chefs-d'oeuvre oubliés du répertoire russe (Catoire, Feinberg, Medtner et bien d'autres), et salués pour leurs interprétations remarquables du répertoire romantique, en particulier Chopin et Brahms, Anna Zassimova et Christophe Sirodeau se sont maintenant lancés dans une série d'enregistrements en duo, dont ce disque parque le premier chapitre.

Témoins de l'éblouissante maturité de César Franck dans ses dernières années de vie, les deux pièces concertantes et les deux grands triptyques réunis ici attestent aussi du retour de Franck à l'écriture pour piano. La quintessence de sa quête créative se manifeste dans ces oeuvres ambitieuses formellement, puissantes expressivement, riches harmoniquement, magistrales architecturalement. Elles affirment avant tout le génie de cet esprit incomparable, sans cesse mû par une soif d'absolu dont la musique est le sublime reflet, entre tourment et consolation, entre passion et spiritualité.

Le célèbre baryton allemand achève sa trilogie de lieder en collaboration avec Daniil Trifonov. Cet album explore le lied d'un point de vue métaphysique, livrant des réflexions visionnaires sur le sens de la vie et de la mort exprimées dans des lieder de Schumann, Brahms, Wolf, Berg et Chostakovitch.

Tout juste Lauréat de la Victoire de la Musique Classique 2019 du meilleur compositeur, Guillaume Connesson continue son partenariat avec Deutsche Grammophon avec ce nouveau double album enregistré avec le Brussels Philharmonic sous la direction de Stéphane Denève.

Le mot Metanoia signifie l'au-delà de la pensée ; l'objectif d'élargir et de changer notre vision. Metanoia, qui croise le temps et les frontières avec les oeuvres de Giacomo Puccini, Johann Sebastian Bach, Heitor Villa-Lobos, Arvo Pärt, and Alexander Borodin, s'imprègne de ce concept : de Pucini, qui n'a composé qu'une oeuvre sacrée pour le "Dieu-tout-puissant", lui demandant de n'écrire que "pour la scène" ; à Bach, qui possédait la capacité incroyable de nous faire vivre l'expérience de la transcendance seulement en utilisant les éléments les plus simples ; jusqu'à Pärt, dont la crise de créativité longue de 10 ans aboutit à un nouveau langage musical extrêmement original.

En mars 2016, Geoffroy Couteau publiait l'intégrale de l'oeuvre pour piano seul de Johannes Brahms dans un coffret de six albums paru chez La Dolce Volta. Après cette somme, le pianiste affirme sa passion pour le compositeur en poursuivant son aventure musicale avec la réalisation d'une intégrale consacrée à sa musique de chambre avec piano. Avec la complicité bienveillante de l'ingénieur du son et directeur artistique Jean-Marc Laisné, ce marathon a trouvé refuge dans l'exceptionnelle acoustique de la Grande Salle de L'Arsenal de Metz en huit sessions d'enregistrement, d'octobre 2017 à septembre 2019, regroupant le Quatuor Hermès, le violoncelliste Raphaël Perraud, le violoniste Amaury Coeytaux, le clarinettiste Nicolas Baldeyrou et le corniste Vladimir Dubois. Voici le premier volume de ce projet pharaonique : le Quintette pour piano et cordes en fa mineur op.34, couplé avec les Klavierstücke op.76.

Considéré comme l'un des pianistes les plus inspirés de sa génération, Severin von Eckardstein explore dans le cadre de ce premier album sous label Artalinna trois cycles majeurs de la musique française des années 1900, associant les deux Livres d'images - révolutionnaires - de Claude Debussy (1904-1907) à La maison dans les dunes (1907-1909) de Gabriel Dupont : cette suite de dix pièces aux atmosphères mémorables, emplie de couleurs lumineuses et de mélodies entêtantes, sonnera pour beaucoup comme une révélation !

Décrit comme "l'un des talents les plus charismatiques et excitants de sa génération", le violoncelliste espagnol Pablo Ferrández nous introduit avec brio dans son univers musical en mettant à l'honneur la musique espagnole et la musique russe du début du XXe siècle pour son premier album Reflections. "L'album contient certaines des compositions les plus belles et touchantes que je connaisse", confie Pablo Ferrández. Accompagné par le talentueux pianiste et ami Denis Kozhukhin, la star montante du violoncelle nous propose un programme exceptionnel au centre duquel figure la Sonate pour Violoncelle composée par Rachmaninov en 1901. Avec un romantisme certain, l'album nous renvoie aux racines musicales de l'artiste. Il établit un surprenant parallèle entre la musique de Rachmaninov et celle de ses contemporains espagnols Casals, Granados et De Falla. Le disque met à la fois en exergue une essence nostalgique et des mélodies chaleureuses, à l'image de l'envoutante Vocalise tirée du Sonate pour Violoncelle de Rachmaninov, de la touchante berceuse Nana de De Falla, ou encore la danse Orientale de Granados et de ses Danzas españolas.